Tarawih à la maison ? - Enquête sur les Tarawih
Pourquoi une enquête ?
Nous constatons depuis un certain nombre d'années, qu'énormément de vidéos ont été effectués sur le sujet, à savoir sur la question des Tarawih, mais que réellement, très peu sont convaincantes.

En effet, pour la majorité des prédicateurs que nous retrouvons sur le net, propagent cette théorie mensongère qui a été forgé par un certain courant de pensée, notamment forgée par Ibn Taymiyya, mais aussi Ibn Baz, Albani et autres. Cette théorie est connue, nous allons l'évoquer, incha Allah.
Cette théorie est complètement mensongère et a été purement inventée. Tous les éléments qu'ils ont pris, ont été corrompus, et tous les éléments sur ce sujet qui sont vrais, ont été de la même manière corrompus.
Dans l'histoire des Tarawih, il y a deux catégories de savants :
La catégorie des grands savants, comme l'Imam Malik, l'Imam Chafi'i et autres, qui se sont uniquement contentés de donner une position, sans rentrer dans un quelconque développement, sans amener une théorie ou quelques explications que ce soit. Sans avoir le besoin de pouvoir répondre à un questionnement à la prière de Tarawih.
La catégorie d'autres savants qui sont venus, et qui pour X ou Y raisons, ont eu le sentiment de devoir mettre sur pied une théorie. Et lorsqu'ils ont mis sur pied cette théorie, il a fallu répondre aux éléments historiques, théologiques liés aux Tarawih. Ils ont par cela, travestis les éléments. Ils ont déformés intégralement les éléments afin de pouvoir faire tenir leur théorie, sinon ils ne pouvaient pas la faire tenir.
Ainsi, cette seconde catégorie a mis sur pied une théorie, qui en conclusion, est à l'opposé de la vérité. Nous allons ainsi vous faire la démonstration de toutes ces déformations, afin d'arriver au point propice de la vérité, sur la question des Tarawih.
Malheureusement, pour la majorité des imams des mosquées, des prédicateurs sur Youtube et autres consors du net, évoquent constamment ce sujet en reprenant de A à Z, la théorie mise sur pied par ce courant de pensée. Ils n'ont par cela, aucunement repris les éléments de manière neutre et impartiale, afin de savoir si cette théorie est réellement fondée. 95% répètent bêtement cette théorie de par ce qu'on leur a dit, ou ce qu'ils ont lu, et vont même, jusqu'à mentir de manière effrontée par divers moyens.

Quelle est l'histoire des Tarawih ? Et d'où provient ce mot ? Et pourquoi ce mot ?
L'histoire des Tarawih est très simple. L'histoire a été compliquée, parce qu'ils l'ont compliquée. Et ils l'ont compliquée en faisant tenir leur théorie, notamment face à des critiques.
L'histoire des Tarawih est très simple :
Le Prophète,3-4-5 ans avant sa mort, se trouve dans sa mosquée, plus particulièrement celle de Médine. Il est en train de prier, comme il le fait à son habitude et notamment, la nuit. Cette situation se situe pendant le mois du Ramadan, et il est tout seul. Il prie.
Un Certain nombre de compagnons le voyant, viennent prier derrière lui, plus particulièrement en imitant sa prière, et cela pendant 3 ou 4 nuits. Ils se regroupèrent au point où la mosquée fut comble.
Le Prophète, la troisième ou quatrième nuit, ne sortit pas de chez lui. Ainsi, certains compagnons élevèrent la voix, d'autres toussèrent pour se faire entendre et jetèrent des cailloux sur la demeure du Prophète.
Le Prophète sortit en colère et finit par ses propos :
"Ô gens, priez dans vos demeures, car la meilleure des prières est celle faite chez soi, sauf pour ce qui est des prières obligatoires".
Ainsi, le Prophète leur ordonne d'aller prier chez eux. Il leur donne la raison de ce pourquoi ils doivent prier dans leur demeure, à savoir que la prière que nous faisons chez nous, est meilleure que celle Prescrite (Maktoubat).
Ceci est validé par 100% des savants. Il ne s'agit pas de mettre en place une théorie, parce que je n'évoque pas tous les éléments ou autres.
À partir de ce moment là, l'histoire se finit. Les compagnons obéissent au Prophète. Ils prient chez eux.
L'année d'après et ainsi de suite, jusqu'à sa mort, le Prophète prie chez lui, la nuit, en dehors et pendant le mois du Ramadan. Et les compagnons, prient chez eux en respectant l'ordre du Prophète.
Vient au pouvoir Abu Bakr (Radhi Allah Anhu). Son Califat dure deux ans, deux ans et demi environ. Pas de Tarawih : cela n'existe pas durant son Califat.
Après la mort d'Abu Bakr (Radhi Allah Anhu), vient le Califat de Omar ibn al-Khattab qui dure une dizaine d'année. Ainsi, ce n'est qu'au début de son califat, que Omar ibn al-Khattab introduit les Tarawih.
Comment lui est venue l'idée d'introduire les Tarawih ? Non pas par inspiration divine, puisqu'il n'est pas prophète, non pas par décret Prophétique parce que le Prophète n'a pas laissé de décret, non pas par pouvoir prophétique, parce qu'il n'est pas prophète.
Mais, il l'introduit, puisqu'une nuit, passant devant une mosquée, Omar ibn al-Khattab voit des gens priaient des prières surérogatoires dans la mosquée, de manière individuelle ou par groupes dispersés - comme nous le verrons. Lui vient une idée, comme il pourrait nous venir des idées à nous : puisque les compagnons voulaient prier, Omar ibn al-Khattab va les rassembler derrière un seul Imam, à savoir Obayy ibn Ka'b, et va les faire prier derrière ce dernier.
Omar ibn al-Khattab vient de faire exactement le contraire, de ce que le Prophète a fait faire aux compagnons :
Lorsque les compagnons veulent prier avec le Prophète, le Prophète leur ordonne de prier chez eux, et il les renvoie prier chez eux. Il les disperse.
Lorsque Omar ibn al-Khattab voit des gens prier dans la mosquée, il les rassemble sous la direction d'un seul lecteur.
Depuis ce jour-là, il y a cette prière de Tarawih. Ainsi, la pratique des Tarawih vient de ce moment-là. Et le terme Tarawih vient de ce moment là.
En effet, le terme Tarawih ne vient pas du Prophète. Vous ne trouverez jamais de la bouche du Prophète, ce mot là.
Voilà, l'histoire des Tarawih. Elle est tout aussi simple que cela. Elle aurait dû rester aussi simple, à savoir que le Prophète a dit : "Priez dans vos demeures" et que les compagnons ont suivi l'ordre du Prophète.
Or, Omar ibn al-Khattab a fait ce qu'il a fait, au point d'écrire à toutes les cités musulmanes de l'époque, en envoyant des missives, pour ordonner aux gens d'accomplir la prière dite de Tarawih. Et les gens ont exécuté l'ordre de Omar ibn al-Khattab.
Intervenant : Partant de ce principe, Pourquoi les compagnons qui ont entendu cette parole du Prophète et qui aurait compris comme toi, c'est-à-dire que c'est une interdiction, ne sont-ils pas intervenu pour dire à Omar qu'il s'était trompé ?
Il y a eu des interventions des compagnons. En effet, nous apprenons à travers ce que l'on va voir, notamment le livre de Chatibi – Al-Mouwafaqat que des compagnons de faisaient pas la prière de Tarawih.
Bien sûr, dans les livres, pour X ou Y raisons, nous n'avons pas de batailles, de bagarres ou autres, sur la question des Tarawih. Tout comme il n'y a pas eu de bagarres le "Jour du Jeudi", dont pourtant, la situation fut tendue, au point que les gens qui figuraient dans la maison se divisèrent en deux groupes : l'un voulait que l'on donne de quoi écrire au Prophète et que l'autre voulait suivre Omar dans sa parole "Nous avons le Coran, le Coran nous suffit".
Ainsi, en effet, dans ces situations, il n'y a pas eu de bagarres, mais il y a bien eu une opposition.
Par ailleurs, avons-nous l'histoire de la suite, lors du Jour du Jeudi ? Lorsque Ibn Abbas pleure à en mouiller les cailloux sur le sol, tout en disant :
"La Catastrophe ! La Catastrophe ! Très mal fut de ne pas avoir donné de quoi écrire au Prophète"
Non, nous n'avons pas de textes. Mais pourtant, nous savons pertinemment que la situation fut très tendue, et que forcément, il s'est passé des choses. Lesquelles étant ? On en saura pas plus.
Bien sûr que la situation fut tendue, puisque certains compagnons qui étaient dans la pièce du Prophète s'offusquèrent que l'on se refuse à donner de quoi écrire au Prophète.
On veut nous faire accroire par le fait qu'il n'y a pas eu opposition, que Omar ibn al-Khattab était dans la bonne position, et que tout le monde était d'accord avec Omar. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, si tu viens à dire qu'il ne fut pas normal qu'on se refuse de donner au Prophète de quoi écrire, d'autant plus que cet écrit était caractérisé par l'empêchement de s'égarer après sa mort, ce sera toujours toi qui aura mal compris.
Or, il y a bien eu contestation et opposition entre compagnons, puisque certains ont dit :
"donnez-lui"
et d'autres
"Ne lui donnez pas".
Certaines choses se sont passées après ce jour, et ceci de manière logique, sans pour autant avoir la narration.
Concernant les Tarawih, ils ont fait croire qu'il y a eu consensus. Alors que pas du tout. Ainsi, la position de certains compagnons, à savoir de ne pas aller prier les Tarawih, ne peut pas se trouver dans le sens de la divergence, mais bien dans le sens de la contestation, de l'opposition.
On ne reflète pas forcément son opposition parla parole, mais aussi et surtout, par son acte. Et c'est ce que nous apprenons dans le livre de Chatibi – Al-Mouwafaqat.
Ainsi, ils ont fait croire qu'il y a eu consensus, pour faire dire que ceux qui ne sont pas d'accord avec eux, ne sont que des hérétiques, des gens qui n'ont pas de sciences, ou encore, que ce sont des gens qui disent comme les chiites, voire même qu'ils sont chiites.
Si ainsi, tu viens aujourd'hui expliquer aux gens que votre Tarawih n'est pas normal, que votre théorie est bancal, qu'elle ne tient pas sur plusieurs points à soulever, ils viendront te reprocher que ; tu n'es pas plus savant que les compagnons et que forcément, c'est toi le problème, pas eux.
Or, ils ont cachés aux gens qu'il y avait des compagnons et des Tabi'ins qui ne faisaient pas Tarawih. Ces gens qui ne faisaient pas Tarawih, ont : des preuves, des arguments (dalil). Mais ils l'ont tu. Les Tarawih ont toujours été contestés. Seulement, cela a été tu.
Ils ont fait croire au monde musulman qu'il y a : unanimité sur la validité de la prière de Tarawih.
Ainsi, soit c'est toi le Problème, soit tu te prends pour le centre du monde. Donc, tu te dois de te remettre en question, et par conséquent, de chercher où tu te trompes. Or, si à présent, nous vous expliquons qu'il y a des gens qui ont compris de la même manière que nous avons compris : à savoir de ne pas prier Tarawih. Nous concluons que nous ne sommes pas fous et que des gens ont bien compris comme nous.
Ainsi, pour faire rentrer les gens dans ce soi-disant consensus des savants, ils ont occulté l'opposition.
Intervenant : Tu nous affirmes que Omar ibn al-Khattab a innové cette prière, mais l'on nous affirme que le Prophète a bien prié 3 ou 4 jours avec les compagnons.
C'est très simple. Nous avons affaire à une organisation criminelle. Et il faut l'appeler comme elle est. C'est une organisation criminelle.
Criminelle à travers la théorie de ces savants qui l'ont peaufinée. Ce sont des voyous, et je pèse mes mots, qui sont ravagés parle sectarisme et le culte de la personnalité et le souci de préserver leur courant de pensée.
Ils ont pollué la scène. Ils ont fait leur possible pour faire disparaître les indices. Ils ont pollué la scène que l'étudiant va examiner. Or, la scène que l'étudiant doit examiner, doit être propre. Or, cette scène a été pollué, tout comme on peut le faire lorsqu'un crime est commis, en déplaçant les indices, en les déformant, en les détruisant ou autres moyens fallacieux.
Dans le seul but : d'embrouiller les enquêteurs, de les désorienter.
Pour exemple, nous pouvons prendre la scène d'un assassinat. Le Criminel fera croire que ce fut un simple cambriolage. Pourquoi un cambriolage ? Pour que les enquêteurs ne disent pas que c'est un assassinat ou un meurtre, mais que ce ne fut qu'un cambriolage qui a maltourné. Alors que la réalité fut que c'est quelqu'un qui est venu tuer.
Dans le cas des Tarawih, ils ont fait exactement la même chose avec les éléments suivants :
Abu Bakr n'a pas fait Tarawih, parce qu'il était affairé à la guerre et à combattre les apostats.
Affirmation selon laquelle le prophète a prié 3 ou 4 nuits avec ses compagnons
Ils ont trafiqué le hadith. Ils ont joué avec la science du hadith.
Ils ont sur-gonflé le statut de Omar ibn al-Khattab pour le faire passer pour quasiment un Prophète : il ne se trompe pas et tout ce qu'il dit est la vérité.
Ils ont fait croire qu'il y avait un consensus: ils ont menti.
Ils ont fait croire qu'il y avait que deux avis: ceux qui disent qu'il est mieux à la mosquée et ceux qui disent qu'il est mieux à la maison. En d'autres termes, c'est juste mieux.
Ils se sont détournés des hadiths authentiques, pour se tourner vers des hadiths qui n'ont rien à voir dans le but de corroborer leur théorie.
Ils ont parlé d'innovation linguistique, non pas d'innovation religieuse, quant au propos de Omar ibn al-Khattab disant : "Quelle excellente innovation". L'innovation étant ce que l'on sait, cela ne les arrangeait pas.
Ils nous parlent de Sunna Mouakkadat, ilsont menti.
1. Abu Bakr n'a pas fait Tarawih, parce qu'il était affairé à la guerre et à combattre les apostats.
D'où provient cette affirmation, à savoir parce qu'il doit combattre les apostats, il ne faisait pas les Tarawih ?
C'est de la pure imagination. De la pure invention.
Alors que :
« Quand le Prophète mourut, les choses étaient ainsi et elles continuèrent de la mêmemanière sous le Califat d’Abou Bakr et ce jusqu’au début du Califat d’Omar ».[Boukhari]
Ainsi, comment Abu Bakr n'aurait-il pas pu faire Tarawih, sous le prétexte qu'il était affairé à la guerre et à combattre, alors que le texte ci-dessus nous affirme que durant le Califat d'Abu Bakr :
"les choses étaient ainsi"
à savoir qu'ils suivirent l'ordre du Prophète :
"Ô gens, priez dans vos demeures, car la meilleure des prières est celle faite chez soi, sauf pour ce qui est des prières obligatoires". "فصلوا أيها الناس في بيوتكم، فإن أفضلا لصلاة صلاة المرء في بيته إلا المكتوبة"
Et d'ailleurs, l'on trouve ce texte, je cite :
« Ibn Chihâb dit : L’Envoyé de Dieu décéda en laissant les choses encet état : Dans le récit d’al-Kachmayhani, «En laissant cet état de choses », veut dire que lorsqu’il est mort, personne ne faisait les Tarawih.
2. Affirmation selon laquelle le Prophète a prié avec ses compagnons 3 ou 4 nuits.
C'est Faux.
Dans le livre, nous prenons tous les hadiths de Boukhari et Muslim. Il est important dans la science du hadith, de prendre l'intégralité des textes. Et quand tu veux faire valoir la vérité sur un sujet, tu es obligé de prendre l'intégralité des textes, de les regrouper, de faire des recoupements, d'analyser et de conclure. Si tu n'utilises pas cette méthode, il se peut que lorsque tu prends un hadith, il ne soit pas complet, mais qu'il manque des éléments dans le hadith, qui puisse te permettre d'avoir la base véritable, pour porter ton analyse. Le hadith peut être aussi altéré, défaillant ou autres, quand bien même il se trouve dans les authentiques. Et cela pour pleins de raisons dont nous n'évoquerons pas ici.
Ainsi, pour être sûr que tu as tous les éléments en ta possession.
Je vous renvoie notamment aux pages 8, 9 et 10 de l'ouvrage Tarawih, la prière innovée (de Maamar Metmati).
Quand vous analysez ces hadiths et que l'on extrait les éléments de ces mêmes hadiths, on apprend systématiquement que, je cite :
« Celui-ci, dès qu’il s’en aperçu, resta assis » « Puis il alla vers ses compagnons »
Quand tu pries avec quelqu’un, tu ne restes pas assis. Ça me semble évident.
Donc ça prouve qu’il n’a pas prié avec eux.
« Le Prophète avait mis une natte qui le séparait des gens » « Quelques hommes cherchèrent à imiter sa prière » « Une nuit, ils n’entendirent plus sa voix, croyant qu’il s’était endormi »
Donc ces éléments, prouvent qu’il n’a pas prié avec eux. Sinon, tu ne mets pas quelques choses pour te séparer des gens et tu ne te fis pas au son de sa voix, au point d'en croire qu'il s'est endormi.
Et à défaut de pouvoir prier avec le Prophète, ils en imitèrent sa prière au point de le suivre. Cela ne vient donc pas du Prophète, mais bien de leurs propres initiatives.
L'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – faisait des prières durant la nuit, dans sa chambre qui avait un mur peu élevé. En voyant la silhouette du Prophète – qu'Allah prie sur lui et le salue – les gens commencèrent à suivre sa prière
Donc, il y avait un mur un peu élevé et le hadith parle de silhouette.
« J’ai vu ce que vous avez fait, ce qui m’a empêché de vous rejoindre »
Donc ça prouve qu’il n’a pas prié avec eux.
« Cela dit, cela ne m’était pas inconnu que vous étiez ici »
C’est le Prophète qui parle. Et ne lui étant pas inconnu qu'ils étaient présents, nous remarquons qu'il prie séparément des gens, sans les appeler, et qu'ils sont venus de leurs propres initiative, au point où, je cite le sixième texte :
« Le Prophète, lorsqu’il sentit notre présence derrière lui, il écourta la prière » Et le lendemain, on lui dit : « T’es-tu rendu compte de notre présence laveille ? » « Oui » déclara-t-il. « C’est pour cela, d’ailleurs, ce qui m’a poussé à agir ainsi, comme je l’aifait »
Donc là, c’est on ne peut plus clair ! Lorsqu’il a senti leur présence, il a écourté la prière et il est parti. Et le lendemain, ils lui posent laquestion : « Est-ce que tu savais lorsque nous étions là ? » « Oui, c’est ce qui m’a poussé, justement, à arrêter ». Par ailleurs, la demande des compagnons, prouvent que les compagnons ne savaient pas si le Prophète savait qu'ils priaient derrière lui ou non. Ainsi, si les compagnons ne savent pas, comment auraient-ils pu se dire qu'ils priaient AVEC le Prophète.
Ainsi, leurs actes furent accomplis à l'insu du Prophète. Au sens où, au départ, le Prophète n'était pas au courant. Ce n'est qu'après qu'il le fut.
« J’ai bien vu ce que vous avez fait. »
« il sortit les voir en colère »
« Je n’ignorai pas votre présence »
« J’ai vu ce que vous avez fait, ce qui m'a empéché de vous rejoindre, c'est que j'ai craint que cette prière devienne obligatoire pour vous et que vous ne puissiez pas l'accomplir/qu'elle soit inscrite contre vous»
A travers les extraits des textes rassemblés dans Boukhari et Muslim, le Prophète n'a pas prié avec eux.
3. Ils ont trafiqué le hadith avec leur fameux ijtihad: Le Prophète ne l'a pas interdit car il a dit : "J'ai craint que cela devienne une obligation pour vous, et que vous ne puissiez pas accomplir ces prières". Le fait que le Prophète est mort, la prière ne peut plus devenir une obligation, on peut donc l'accomplir.
En effet, ce hadith est ici :
Aïcha a raconté que : « L’Envoyé de Dieu sortit une fois en pleine nuit et alla prier dans la mosquée. D’autres personnes firent la même prière que lui. Le matin, les fidèles s’entretinrent de cet événement et (la nuit suivante) un plus grand nombre d’entre eux firent la prière avec le Prophète. Le matin, les fidèles s’entretinrent encore de la chose et la troisième nuit un plus grand nombre de fidèles allèrent à la mosquée. Le Prophète se rendit au milieu d’eux et les fidèles suivirent sa prière. Quand vint la quatrième nuit, la mosquée put à peine contenir les fidèles. Mais le Prophète ne sortit que pour la prière du matin. Lorsqu’il eut achevé la prière de l’aube, il se tourna vers les fidèles, prononça la profession de foi et dit ensuite : Je n’ignorais pas votre présence, mais j’ai craint que cette prière ne devint pour vous une obligation que vous ne pourriez pas toujours remplir ».
Aicha dit: « L'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – faisait des prières durant la nuit, dans sa chambre qui avait un mur peu élevé. En voyant la silhouette du Prophète – qu'Allah prie sur lui et le salue – les gens commencèrent à suivre sa prière et le lendemain matin, on se mit à parler de la chose. La deuxième nuit, il fit des prières et quelques gens vinrent prier derrière lui et cela se répéta deux ou trois nuits. Après cela, l'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – resta chez lui et ne sortit pas et le lendemain matin les gens évoquèrent la chose et le Prophète dit : J'ai craint que la prière nocturne soit considérée comme étant obligatoire».
Or, ce hadith est amputé. Et qu'il y a la version complète du hadith qui est ici :
« Le Messager d’Allah صلى لله علیھ و سلّم se ménagea un petit coin (de la mosquée) avec une natte en cuir ou en fibres de palmier. Il s’y rendit pour faire la prière. Des hommes l’observèrent et vinrent prier derrière lui. Une nuit, ils vinrent et se mirent à l’attendre, mais le Messager d’Allah صلى لله علیھ و سلّم tarda. Comme il ne sortait pas les trouver, ils haussèrent la voix et lancèrent de petits cailloux sur sa porte. Le Messager d‘Allah صلى لله علی ھ وسلّم sortit en colère et leur dit : Vous n'avez cessé votre pratique si bien que j’ai pensé qu’elle vous serait imposée ! Faites donc la prière dans vos demeures ! Car la meilleure prière d’une personne est celle accomplie chez elle, sauf la prière prescrite ».
Zaid ben Thabit – qu'Allah l'agrée – dit : « L'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – plaça une natte qui le séparait des gens. Comme il y faisait des prières, quelques hommes cherchèrent à l'imiter et se mirent à le suivre dans ces prières. Une nuit, ils se regroupèrent, mais l'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – ne sortit pas les voir. Ils élevèrent la voix et frappèrent la porte avec quelques cailloux. L'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – sortit encolère et leur dit : Votre insistance (à faire ces prières) me pousse à croire qu'elles deviendraient obligatoires. Priez donc dans vos maisons ! Car la meilleure des prières est celle qu'on fait chez soi, sauf pour ce qui est des prières obligatoires ».
Zaid ben Thabit rapporte ceci : « Le Prophète – qu'Allah prie sur lui et le salue –plaça (dans un coin de la mosquée) une natte qui le séparait des gens. Comme il y faisait des prières (durant quelques nuits), quelques hommes cherchèrent à l'imiter et se mirent à le suivre dans ces prières. Une nuit, ils n'entendirent pas sa voix, croyant qu'il s'était endormi. Quelques-uns eurent l'idée de faire entendre leur voix en toussant dans le but que leProphète sortit les voir. (Le Prophète) dit : Votre insistance (à faire ces prières), me poussa à craindre qu'elles deviendraient obligatoires. Si elles devenaient obligatoires, vous ne les observeriez pas. Ô gens ! Priez dans vos maisons ! Car la meilleure des prières est celle faite chez soi, sauf pour ce qui est des prières obligatoires ».
À la lecture de ces hadiths complets, nous nous rendons compte que les savants qui ont mis sur pied la théorie selon laquelle, le Prophète n'a pas interdit cette prière, à savoir de rassembler les gens dans la mosquée durant ou en dehors du mois du ramadan, à prier derrière un seul imam, la nuit, ont forgé un ijtihad basé sur une partie du propos du Prophète, et non sur sa base complète.
En effet, ils ont dit que le Prophète a dit :
j’ai craint que cette prière ne devint pour vous une obligation que vous ne pourriez pas toujours remplir
alors que le Prophète a poursuivi son propos par :
Priez donc dans vos maisons ! Car la meilleure des prières est celle qu'on fait chez soi, sauf pour ce qui est des prières obligatoires
Ainsi, si le Prophète donne l'ordre de prier chez soi, et qu'il est bien inscrit dans Boukhari et Mouslim, à travers le hadith complet cité ci-dessus, vous ne pouvez pas venir nous expliquer que le Prophète ne l'a pas interdite. Et qu'il aurait juste craint que cette prière devienne obligatoire, au point où vous ne puissiez point l'accomplir.
Puisque le Prophète met un terme au fait de se rassembler en ce sens : "O gens, priez dans vos demeures, car la meilleure des prières est celle faite chez soi sauf pour ce qui est des prières obligatoires".
Et la valeur de ce propos est l'interdiction de se rassembler dans la mosquée pour prier Tarawih, pour prier des prières surérogatoires, durant et en dehors du mois du Ramadan.
Ainsi, les savants se sont servis d'un hadith amputé, pour forgé leur ijtihad.
Or, théologiquement, cela ne tient pas. Prenons ainsi un autre exemple, dans Boukhari, où le Prophète dit:
2443-Anas ibn Malik – qu'Allah l'agrée – dit : « L'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue– dit: Soutiens ton frère qu'il soit oppresseur ou opprimé » fin du hadith. (sahih Boukhari)
2444-Anas – qu'Allah l'agrée – dit : « L'Envoyé d'Allah –qu'Allah prie sur lui et le salue – dit : Soutiens ton frère, qu'il soit oppresseur ou opprimé. Ils dirent :Ô Envoyé d'Allah ! Certes nous le soutiendrons opprimé, mais comment le soutiendrons-nous oppresseur ? (Le Prophète) dit : En l'empêchant d'opprimer ». (sahih Boukhari)
A travers le hadith 2443, nous retenons qu'on se doit de soutenir notre frère, qu'il soit opprimé ou oppresseur. Or, dans le hadith 2444, on nous explique que des compagnons, ont demandé au Prophète, comment le soutenir oppresseur ? Et il leur dit : en l'empêchant d'opprimer.
Donc, si l'on prend le hadith 2443, comme ils ont fait avec le hadith concernant les Tarawih, on arrive à une conclusion erroné, puisqu'il manque des éléments pour comprendre la base fondamentale du hadith en question.
Intervenant : Le Problème qui encourt, c'est que des personnes nous disent que فصلوا أيها الناس في بيوتكم n'est pas un ordre mais un conseil. Que leur réponds-tu ?
فصلوا أيها الناس في بيوتكم
"O gens priez dans vos demeures" est une injonction.
En effet, le فصلوا est une injonction qui a été dite de surcroît sur le ton de la colère, comme nous l'apprenne les textes.
L'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – sortit en colère et leur dit : Votre insistance (à faire ces prières) me pousse à croire qu'elles deviendraient obligatoires. Priez donc dans vos maisons ! Car la meilleure des prières est celle qu'on fait chez soi, sauf pour ce qui est des prières obligatoires ».
Par ailleurs, cette injonction fut comprise par les compagnons, comme une injonction. Puisque les compagnons ont arrêté.
Dans l'hypothèse même que ce ne soit pas un impératif, les musulmans doivent se poser la question cruciale, à savoir :
Le Prophète a-t-il institué cette prière ?
Est-ce qu'avant sa mort, le Prophète a fait cette prière de Tarawih ? 100% des savants nous expliquent que non. Et quand il est mort, cette prière n'existait pas.